Lettre d'information janvier 2022

« Et vous, où vous situez-vous ? »

Source La Banque de France et l’AMF (« Autorité des Marchés Financiers »)

Selon une étude de la Banque de France parue le 13 décembre 2021 et réalisée auprès de 2 150 majeurs sondés, près d’un Français sur quatre juge ses connaissances financières insuffisantes. 13/21 est la note moyenne qu’obtiennent les Français en culture financière selon le protocole OCDE permettant une comparaison à l’international.

Si la France se situe dans la moyenne des pays de l’OCDE, son niveau de connaissances est plus faible que celui de Hong Kong (14,8), de la Slovénie (14,7) ou encore de l’Allemagne (13,9).

Ce qui est intéressant est que les sondés sont conscients de leurs faiblesses : ils sont seulement 20% à penser avoir une connaissance financière assez ou très élevée. A l’opposé, 7% estiment que leur connaissance sur les questions financières est très faible et 17% la jugent assez faible.

A propos des questions pratiques, voici 6 questions plutôt étonnantes :

1) 21% des Français croient en l’argent magique

Exemple : à l’affirmation « si j’emprunte de l’argent, j’ai obligation de le rembourser », 21% ne savent pas ou ne sont pas d’accord et seuls 62% répondent être tout-à-fait d’accord.

2) 1 Français sur 2 ne connaît pas son budget mensuel

Seuls 50% des Français ont une idée approximative de leurs dépenses mensuelles quand seulement 37% en ont une idée précise. Cependant, 77% des sondés consultent au moins une fois par semaine l’état de leur solde bancaire.

3) 42% des Français ignorent le montant exact de leurs frais bancaires

4) Entre 10 et 20% des Français démunis devant un vol de carte bancaire

A la question « Sauriez-vous trouver les informations/démarches à suivre pour faire opposition ? » 10% ne savent pas répondre, 9% répondent assez difficilement et 2% très difficilement.

5) 7 Français sur 10 ne connaissent pas le taux du livret A

Avec 55 millions de détenteurs, seuls 31% connaissent son taux (0,5% toujours en cours), 69% se trompent ou répondent ne pas savoir.

En détail, 27% pensent que le livret A est moins bien rémunéré qu’il ne l’est en réalité et à l’inverse, 16% estiment qu’il rapporte 0,75%, 5% que son taux est de 1,5% et même 3% estiment que sa rémunération annuelle dépasse 2%.

6) Plus de 4 Français sur 10 ne savent pas ce qu’ils toucheront à la retraite

22% en ont une vague idée et 42% ignorent totalement s’ils disposeront d’un revenu de remplacement suffisant.

Cette proportion de Français sans idée sur le montant de leur retraite grimpe à 60% parmi les inactifs et à 49% parmi les femmes.

Dans ce contexte, il n’est donc pas étonnant que 35% des actifs se disent effrayés à l’idée de préparer financièrement leur retraite.

N’hésitez pas à solliciter vos Conseils pour effectuer les choix les mieux adaptés à votre situation.

Lettre d'information décembre 2021

« Et si, en cette période de Noël, on parlait des trésors que vous ignorez ? »

Source Gestion de Fortune et le Revenu

Le Plan d’Epargne Logement ou PEL détenu par un français sur cinq fait partie de ces placements, à l’image du livret A et du LDDS (Livret de Développement Durable et Solidaire), qui jouit d’une image positive puisque, en tant que produit d’épargne bancaire, il incarne la sécurité et la confiance.

Créé dans les années 70 pour aider les ménages français de tous les âges et catégories sociales à acquérir un bien immeuble, le PEL est un produit hybride par excellence qui permet de se constituer une épargne, dont les intérêts versés à taux constant en franchise d’Impôt complétés par une prime d’Etat permettent d’accéder à terme à un prêt à un taux pré défini considéré comme privilégié.

Très réglementé, ce produit a subi depuis 50 ans de multiples changements, à l’exception notoire de garantir à son souscripteur de conserver pendant toute la durée de vie du Plan, le taux de rémunération fixé à l’ouverture.

Certains PEL rapportent encore aujourd’hui (prime d’Etat comprise) de 6% à 9% (pour une souscription avant le 16/05/1986), contre 1% pour ceux ouverts depuis le 01/08/2016… Ces « super PEL » pèsent encore plus d’un quart de l’ensemble des PEL en nombre et leurs encours sont toujours très élevés, à 111 Mds d’€.

Les PEL souscrits avant le 01/03/2011 continuent à servir des intérêts jusqu’au retrait définitif de l’argent versé alors que ceux souscrits après cette date seront automatiquement transformés à la quinzième année, en compte sur livret ordinaire (rémunéré par l’établissement bancaire au taux en vigueur). A compter de la date de retraits des fonds, le titulaire disposera d’un délai de 1 an pour utiliser ou céder ses droits à prêt, au-delà, ces droits et la prime d’État seront perdus.

La Banque de France s’est alarmée dans son rapport annuel 2021 sur l’épargne réglementée en constatant que « dans un contexte de taux d’intérêt négatifs et parce qu’ils sont utilisés comme instrument de placement plutôt que véritablement d’épargne logement - les droits à prêt n’étant plus sollicités – ces PEL génèrent un rendement anormalement élevé au regard de l’absence de risque en capital ».

Ils sont en outre transmissibles. « Ces taux garantis à vie en l’état actuel du droit pèsent sur le bon fonctionnement de l’économie française et sur l’équité sociale » alerte le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau.

La menace d’aligner la rémunération des anciens PEL sur celle des nouveaux est-elle sérieuse ?

Pour ce faire, il faudrait en passer par une Loi, donc par le Parlement. De plus, l’application d’une mesure rétroactive au contrat peut être retoquée par le Conseil Constitutionnel. A titre d’information, cette mesure ne figure pas au menu du PLF (Projet de Loi de Finances) 2022. Reste que les banques tentent par tous les moyens de détourner les ménages de ces « trésors » qui leur coûtent cher. La Banque Postale a été assignée en justice en 04/2021 par UFC Que choisir accusée de contraindre ses clients détenteurs d’un PEL d’ouvrir un compte bancaire. Attention aussi à la multi détention de PEL. Le fisc a renforcé les contrôles et fait la chasse aux doublons mais aussi pour tous les livrets réglementés (A, LDDS, LEP).

N’hésitez pas à solliciter vos Conseils pour effectuer les choix les mieux adaptés à votre situation.

Lettre d'information novembre 2021

« Défiscalisation express en soutenant le tissu économique français ! »

Source Gestion de Fortune

Placer son épargne dans des FIP (Fonds d’Investissement de Proximité) ou dans des FCPI (Fonds Communs de Placement dans l’Innovation), avant le 31/12 de l’année en cours, présente deux avantages : une réduction d’Impôt sur le Revenu immédiate et en une fois, qui sera déclarée en mai de l’année suivante et donnera lieu en août ou en septembre, à un crédit d’Impôt versé sur votre compte bancaire.

L’impôt peut être déduit à hauteur de 25% maximum du montant investi (depuis le 09/05/2021 et jusqu’au 31/12/2022), dans la limite d’un versement de 12 000€ pour une personne seule et de 24 000€ pour un couple marié ou pacsé, soit une réduction d’impôt maxima de 3 000€ dans le 1er cas et de 12 000€ dans le 2ème cas. Les FIP investis en Corse ou dans les DOM bénéficient d’un taux de réduction de 30%. Proposés sous forme de parts de Fonds, fractionnables, vous pouvez investir exactement le montant afin de réduire à l’€ près le montant d’impôt souhaité.
Autre atout de ce placement : vous serez exonéré d’impôt (hors Prélèvements Sociaux) sur d’éventuelles plus-values générées lors de la cession des parts.

Cependant, comme nous vous le répétons très régulièrement si vous êtes client du cabinet, il ne faut jamais investir son épargne uniquement pour la « carotte fiscale » et évaluer avec objectivité les avantages et les inconvénients / risques.

Tout d’abord, l’argent est investi dans des PME ou ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire) et reste immobilisé pendant au moins 5 ans. En réalité, leur durée de vie va de 8 à 10 ans après la souscription, et parfois au-delà. Le placement ne distribue que peu ou pas du tout les premières années en raison du décalage entre l’investissement effectué dans les PME ou ETI et le retour sur cet investissement. Il s’agit d’un placement risqué car entièrement dépendant des performances des sociétés dans lesquelles votre placement aura été investi. Si certaines entreprises se développeront, certaines peuvent végéter, voire péricliter. Aucune assurance n’existe concernant la performance future, ni sur la récupération de votre capital initial.
Enfin, les frais de gestion annuels sont élevés (en moyenne 3,57%) et les frais de souscription aussi (en moyenne 4,68%).
A titre d’information, les performances des fonds liquidés font le grand écart entre une perte de 21,80% (avantage fiscal inclus) et un gain de 55,08%.
Récemment saisie par un épargnant mécontent qui avait perdu quelques milliers d’€ dans un fonds débouclé, l’AMF (Autorité des Marchés Financiers) a répondu que « la mauvaise performance finale d’un FIP ou d’un FCPI ne suffit pas à caractériser une faute de gestion » de l’Etablissement. C’est vrai si ce dernier a bien présenté à l’investisseur la notice d’information, l’avertissant des risques encourus et pour ce type d’investissement, le niveau de risque est souvent maximal : 7 sur une échelle de 1 à 7.

N’hésitez pas à solliciter vos Conseils pour effectuer les choix les mieux adaptés à votre situation.