Lettre d'information novembre 2022
/La retraite des indépendants : « informez-vous, informez-vous qu’ils disaient ! »
Source « Les Echos »
Confronté au vieillissement de la population française, le régime de retraite par répartition est mis à rude épreuve. A l'heure d’assurer l'avenir du système, se constituer un complément de revenus le plus tôt possible est essentiel. Cette nécessité se fait encore plus criante pour les travailleurs indépendants, ou Travailleurs Non Salariés (TNS) selon le Droit du travail.
Cette dénomination par la négative concerne des professions très différentes comme les artisans, commerçants, agriculteurs, professions libérales (avocats, médecins, etc.), mais aussi les livreurs de repas ou encore les chauffeurs VTC. La France compte plus de 3 millions de travailleurs indépendants avec des effectifs en forte croissance.
Des cotisations pour la retraite plus faibles
En France, le montant des cotisations à la retraite varie en fonction des régimes de retraite et les efforts contributifs élevés s'expliquent par l'existence d'une double cotisation : employeur et employé. Or, les cotisations retraite des indépendants sont faibles, même s'ils ont l'impression de payer beaucoup, ces derniers ne cotisant pas au titre de la part employeur.
Pour les salariés du privé, l'effort de cotisation est de l'ordre de 35 %, supporté pour la plus grosse part par l'employeur (60 %). En revanche, les indépendants assument 100 % des cotisations retraite et l'ampleur des cotisations varie en fonction de la rémunération qui permet, ou non, la validation des trimestres.
Simplification des démarches
La situation des travailleurs indépendants est d'autant plus complexe qu'ils sont amenés à changer de profession au cours de leur carrière professionnelle, ce qui peut entraîner un changement de caisse d'affiliation pour le régime de base et pour la retraite complémentaire.
Depuis 2017, pour simplifier les démarches, « les polypensionnés » n'ont (théoriquement) plus qu'à se rapprocher de leur dernière caisse d'affiliation afin de faire valoir leurs droits. Mais le dispositif reste complexe avec une myriade de caisses dont plus d'une dizaine différentes pour les seules professions libérales.
55 % des indépendants répondant à un sondage Odoxa indiquent avoir déjà commencé à préparer leur retraite, mais seulement un sur dix a souscrit à un dispositif d'épargne pour ses vieux jours…
N’hésitez pas à solliciter vos Conseils pour effectuer les choix les mieux adaptés à votre situation.