Lettre d'information Avril 2020 : Les enjeux patrimoniaux du grand âge
/Les enjeux patrimoniaux du grand âge
La moyenne d’âge des particuliers les plus fortunés en France dépasse largement les 70 ans.
A cet âge il n’est bien entendu plus question de préparer la retraite ou d’organiser la transmission, de développer le patrimoine en contractant un prêt devenu impossible ou trop coûteux, non, le principal objectif du Conseil en Gestion de Patrimoine Indépendant pour répondre aux attentes des clients est d’assurer la dernière période de la vie marquée par une perte d’autonomie inéluctable.
Les enjeux sont multiples : humains en 1er lieu, à la fois pour les aînés, leurs proches et les aidants qui sont parfois les mêmes ; économiques ensuite, le vieillissement de la population augmentant la charge des retraites et le coût des soins. A titre indicatif, le coût global de la dépendance (aides sociales et dépenses) dépasse actuellement 30Md€ par an. L’Etat étant déjà très endetté, les particuliers doivent prendre le relais et les dispositions patrimoniales jouent alors un rôle essentiel.
Les solutions à étudier
Le choix de l’hébergement : avec la perte d’autonomie, se pose la question du maintien à domicile, de
l’hébergement dans la famille ou de l’entrée en maison de retraite.
L’adaptation du domicile de la personne dépendante au titre des dépenses d’accessibilité et d’adaptation du logement peut ouvrir droit à des aides de l’Anah, d’Action Logement, du réseau Soliha sans oublier le crédit d’impôt.
Le choix de l’hébergement retenu aura des conséquences financières pour les intéressés et pour leurs proches, le coût médian mensuel d’un hébergement dans un Ehpad étant compris entre 1 950€ et 2 450€ tandis que l’assistance à domicile peut atteindre 4 000€ par mois. Des solutions patrimoniales doivent donc être recherchées, et ce le plus tôt possible, comme par exemple la souscription d’une assurance dépendance... Néanmoins, ces contrats sont souvent chers et les primes versées à fonds perdus... D’où l’alimentation régulière d’une assurance vie qui reste la meilleure alternative.
L’immobilier : après 60 ans, 3 ménages sur 4 possèdent un logement libéré de l’emprunt. L’essor de la domotique peut favoriser le maintien à domicile, mais aussi la cession en viager dont la technique suscite malheureusement encore des appréhensions.
Notons l’existence du prêt viager hypothécaire inventé par le Crédit Foncier permettant au propriétaire immobilier de gager son bien pour disposer d’un capital, tout en le conservant pour le transmettre ensuite à son décès à ses héritiers qui rembourseront le capital restant dû.
Les proches aidants : ceux-ci peuvent prendre le statut d’aidant salarié, l’APA (Aide Personnalisée d’Autonomie) permettant sous certaines conditions de rémunérer un enfant. Le(s) parent(s) devenu(s) employeur(s) peut(vent) déduire fiscalement la moitié des sommes versées dans la limite de 20 000€ par an. L’aidant peut solliciter un congé de soutien familial (max 3 mois) ou de solidarité familiale pour garder son emploi précédent. Les enfants peuvent également verser une pension alimentaire déductible à leurs parents dans le besoin.
Attention au risque d’abus de faiblesse : 30% des notaires déclarent s’interroger au moins une fois par mois sur les capacités de discernement de clients âgés. Les mesures de prévention doivent donc être privilégiées comme le mandat de protection future désignant à l’avance une personne qui sera chargée de gérer les avoirs et une autre (ou la même) de décider des soins à prodiguer.
La donation avec charge offre la possibilité à l’ascendant de donner des actifs à son(ses) descendant(s) à condition que son(ses) descendant(s) subvienne(nt) à ses besoins. Elle permet au(x) donataire(s) d’obtenir davantage que ses frères et sœurs...
N’hésitez pas à solliciter vos Conseils pour effectuer les choix les mieux adaptés à votre situation.
Source : Gestion de Fortune
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