Lettre d'information Novembre 2018 : Le rendement, une affaire de temps

Le rendement, une affaire de temps

Les statistiques concernant le patrimoine des français ont la vie dure ! Année après année, la Banque de France décrit la même situation : numéraire et dépôts à vue s’accroissent (530 milliards d’€ au 31/03/2018), la collecte sur le livret A de 11 milliards d’€ avec un encours de 283 milliards d’€, et les fonds en € des contrats d’assurance vie qui continuent de représenter les 3⁄4 des 1 700 milliards d’€ d’encours.

Et pourtant, l’enquête annuelle du Cercle de l’Epargne sur les comportements d’épargne des français témoigne en 2018 d’un regain d’intérêt des sondés pour les actions : « ils sont 39% à juger ce placement intéressant contre 29% deux ans plus tôt. »

Et ils ont raison : sur 10 ans, par exemple entre 2007 et 2017, les actions ont, malgré les crises de 2008 et 2011, généré une rentabilité moyenne de 3,3% contre 1,7% pour l’épargne réglementée (respectivement 7,2% et 2,2% sur 20 ans). Sur des durées de 10, 15 et 20 ans, les foncières cotées arrivent en tête et sur 5, 30 et 40 ans, c’est au tour des actions.

L’AMF (Autorité des Marchés Financiers) elle-même dans son baromètre consacré aux comportements de placement des Français constate « qu’en croisant de multiples données (stratégie, durée, date d’épargne, frais et fiscalité...) la performance d’un portefeuille mixte composé de 50% d’actions et 50% d’obligations est supérieure en moyenne de 23% à celle d’un livret A. »

Mais le plus dur reste à faire, « les épargnants ayant développé une aversion aux pertes plus encore qu’aux risques » selon Alain Tourdjman directeur des études chez BPCE. « 50% se prononcent en faveur de placements disponibles et peu rémunérés et seulement 17% optent pour la plus-value au prix du risque ».

Et pourtant les incitations fiscales à l’épargne longue se sont multipliées au cours des 40 dernières années, dont la dernière en date, le PFU (Prélèvement Forfaitaire Unique) de 30%.

En la matière, le rôle des intermédiaires financiers est fondamental car ils doivent faire preuve de pédagogie dans les allocations d’actifs, de transparence sur les frais afin que le client puisse raisonner en performance nette, et de traçabilité et de suivi du Conseil qui se doit d’être en adéquation avec le profil de risque des épargnants correspondant à leurs connaissances et à leur expérience en matière d’investissements financiers.

En somme, posez vous 3 questions simples : quels sont mes projets, quels montants mobilisent-ils et dans quel environnement matrimonial est-ce que je me situe ?

Avant 30 ans, une priorité, garder de l’épargne liquide au cas où, et démarrer une capitalisation longue en plaçant 100 ou 150€ sur un contrat d’assurance vie exposé sur les marchés financiers ; entre 30 et 50 ans, diversifier sur plusieurs horizons et plusieurs supports, comme l’assurance vie sur des actifs moins exposés, l’épargne salariale et le PERP, et après 50 ans, une fois fini le remboursement du prêt immobilier, consolider en perspective de la retraite.

N’hésitez pas à solliciter vos Conseils pour effectuer les choix les mieux adaptés à votre situation.

Source : Les Echos et Banque de France

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