Lettre d'information de Mai 2014 : "Les placements anti-déflation"

A son plus bas niveau depuis quatre ans, l’inflation a encore ralenti en zone euro en mars à 0,7% en rythme annuel (contre 0,8% en février et 1,8% un an plus tôt). En Espagne et en Irlande, l’inflation est quasi-nulle (0,1%) et des taux négatifs ont été relevés pour Chypre (-1,3%), la Grèce (-0,9%), le Portugal ou la Slovaquie (-0,1%).

1) Se réfugier sur les dépôts à vue

En cas de déflation grave et longue, même avec des performances affichées proches de zéro, les placements de trésorerie (comptes à terme, livrets bancaires, SICAV monétaires) offrent la sécurité pour un rendement réel positif compte tenu de la baisse des prix.

Toutefois, « le risque n’est pas encore assez présent pour que cette attitude se justifie » rassure Hugues de Montvalon, responsable de la recherche d’Oddo Banque Privée. En effet, mi-mars, les comptes à terme à 3 mois offraient par exemple une rémunération moyenne de 0,1% avant imposition, soit un rendement réel négatif compte tenu de l’inflation.

2) Acheter des obligations

Dotées d’un rendement fixe et régulier, les obligations affichent en période de baisse des prix, une performance globale impressionnante : au Japon, la performance globale des obligations d’Etat (coupon inclus) a explosé de 176% entre 1985 et 2003.

Une bonne nouvelle pour les détenteurs de contrats d’assurance vie majoritairement investis en fonds € : même avec des taux bas, le rendement réel des contrats s’améliore mécaniquement.

Du côté du secteur privé, opter pour des sociétés peu endettées (pour être « sûr » d’être remboursé) constitue une excellente stratégie quand la déflation menace. A titre indicatif, il existe aussi des fonds obligataires « mixtes » qui agrègent 60% en obligations publiques et le reste en émissions privées dont les performances grimpent déjà depuis que l’inflation baisse (en moyenne 4,75% sur un an à fin février 2014).

3) Etre sélectif en bourse

Quand la déflation s’installe, faible croissance et chute des prix de vente grignotent les bénéfices des entreprises, ce qui abaisse théoriquement le cours de leurs actions.

Dans le contexte actuel de simple diminution de l’inflation, il faut dénicher des secteurs porteurs comme l’automobile ou les restructurations. En cas de franche déflation, la plupart des actions seraient à éviter sauf à demeurer sur les « pricing powers » c’est-à-dire les sociétés qui ont la capacité à fixer leurs prix, comme les champions du luxe ou celles qui restent des « monopoles » ou oligopoles.

Source: Les Echos

Note: Les commentaires et analyses contenus dans ce document sont fournis à titre purement informatif. Notre responsabilité ne saurait être engagée en cas de préjudice direct ou indirect résultant de l'utilisation de ces informations, ni de dommages que le client pourrait subir du fait d'erreurs ou d'omissions dans l'information fournie. Ce document non contractuel a été réalisé à titre d'information et ne constitue donc pas une incitation à l'investissement ou à l'arbitrage.