Lettre d'information Mai 2016 "La diversification de votre patrimoine"

Les placements dits atypiques
« There is no free lunch » (il n’y a pas de repas gratuit):comme l’illustrent les anglo-saxons, la rentabilité d’un actif patrimonial est directement proportionnelle à son degré de risque ; le meilleur exemple en est la rémunération du fonds € des contrats d’assurance vie. Celui-ci s’érode d’année en année justement parce que, pour garantir le capital et vous servir chaque année un TMG (Taux Minimum Garanti) dans un contexte de taux réels de plus en plus bas, la
Compagnie d’Assurances est contrainte d’augmenter dans sa gestion, la part des placements à risque.
Les épargnants que vous êtes se tournent alors vers des placements aux performances alléchantes : attention aux désillusions !

1) La 1ère source de diversification patrimoniale allie l’aspect plaisir à des actifs par nature non financiers. Les exemples sont nombreux : diamants, chevaux de course, vins, livres anciens, terres rares, métaux précieux, panneaux solaires… Et le tour de passe-passe consiste à vous faire croire que, s’agissant de biens réels, l’investissement est simple et donc, le rendement garanti. Toutefois, si vous investissez à l’autre bout du monde dans une « terre rare » en devenant propriétaire de cet actif, connaissez-vous le droit à la propriété qui s’applique dans cet Etat et auquel finalement est soumis ce bien ? D’où proviennent les rendements ?


2) Certains investissements peuvent se faire en indivision (oeuvre d’art, livre ancien…) ou en délégation (constitution d’une cave à vins) et dans ce cas, les biens acquis, que vous n’aurez jamais entre les mains, sont conservés chez un dépositaire, sans aucune assurance que ceux-ci n’aient pas été vendus à plusieurs personnes. De plus, si vous voulez revendre votre investissement, il n’est pas sûr que vous trouviez un acheteur en raison de la faible liquidité de ce type de placement et l’absence de mécanisme officiel de cotation des prix rend le risque de perte financière très important


3) Dernier élément de taille : le manque de réglementation de ces produits atypiques qui ne nécessitent pas de
visa ou encore d’agrément de l’AMF (Autorité des Marché Financiers), ni même de contrôle a priori de la documentation légale

Si tous ces placements ne sont pas à éviter, mieux vaut s’informer avant de se lancer en gardant présent à l’esprit
que « plus ces produits sont atypiques, plus leur part dans le patrimoine doit l’être aussi » Claire Castanet (directrice
des relations avec les épargnants à l’AMF)

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